Une semaine perdus au milieu du Pacifique

Jour 83 (21/09/19)

Aujourd’hui est un grand jour, nous nous envolons pour une destination qui nous fait rêver depuis longtemps et tellement loin de chez nous, l’île de Pâques ! On se lève tôt, on plie nos sacs et peu de temps après nous sommes dans la rue en train de chercher un taxi. On en trouve un assez rapidement dans la rue malgré l’heure matinale. Nous sommes rapidement à l’aéroport et bien en avance. Mais au moment de l’enregistrement, le gars nous demande si on a le formulaire spécifique aux séjours sur l’île de Pâques. Bien sûr que non ! Questionnaire à remplir en ligne. Nous voici donc en train de sortir le PC et à chercher un freewifi car nous n’avons pas de carte SIM avec de la 4G pour nous connecter. Heureusement qu’on avait un peu d’avance. Tout finit par rentrer dans l’ordre et on peu embarquer. Les 5 heures de vol se passent plutôt bien entre les repas, sieste et films.

On atterrit enfin sur cette île du bout du monde ! Nous sommes accueillis par Marcello, le fils de notre hôtesse. Il nous offre des colliers de fleurs. On voit des palmiers partout, on est au paradis. Marcello nous fait faire un petit tour de la ville avant de nous emmener à notre logement. Il nous montre les endroits importants et nous explique comment acheter le billet touristique pour visiter les sites de l’île. Nous découvrons notre cabanes, très simple et pas très grande mais avec une jolie terrasse avec vue sur la mer. On est au top ! Marcello nous explique les choses à faire sur l’île.

On part se promener en ville, quelle drôle de sensation de se savoir ici, sur l’île la plus isolée au monde, on a du mal à réaliser. On flâne, on se renseigne sur les voitures de location, on trouve même un spot wifi (il n’y a pas de wifi à l’hôtel) près d’un parc pour les enfants, ça va être pratique. Sur le chemin du retour, on s’arrête au bord de l’eau pour tremper les pieds dans la mer, première fois du voyage qu’on peut faire ça ! On a une petite cuisine dans notre cabane alors on fait quelques courses et on mange tranquillement chez nous.

Jour 84 (22/09/19)

Après une bonne nuit de sommeil et de bonnes crêpes au petit-déjeuner, on retourne se balader en ville. On est dimanche alors pas mal de choses sont fermées. De retour à la maison, on fait la connaissance de notre hôte Maria, la maman de Marcello. Elle est très gentille mais notre maigre espagnol nous empêche de pousser la conversation très loin. Peu de temps après, elle vient nous proposer d’acheter du poisson. On se dit ok et Mylène part avec elle pensant qu’elle se rendait dans un marché un peu plus loin. Mais non ! Un monsieur s’est arrêté devant sa maison et il a du poisson plein son coffre ! Il suffit de choisir. On repart avec 2 belles pièces. Maria nous aide à les vider et les écailler (bon en réalité elle fait tout !) et on en prépare un pour midi avec des pommes de terre sautées. On se régale, surtout les enfants.

Le reste de la journée ne sera pas bien plus productif entre sieste pour les uns et devoirs pour les autres et nouvelle balade en ville. Le soir, les températures sont assez fraîches et Maria nous apporte une table pour manger à l’intérieur. C’est tout petit et on est un peu serré mais elle nous prévient qu’il va pleuvoir cette nuit. En effet, ce sera tempête de vent et déluge une bonne partie de la nuit.

Pas de photos de cette journée, trop occupés à ne rien faire…

Jour 85 (23/09/19)

On a du mal à se lever ce matin, il pleut toujours et le temps est couvert et on est bien au chaud sous les couvertures. On repart se balader en ville, on commence par acheter une carte SIM puis il faut qu’on aille dans une pharmacie pour la charger en crédit, drôle de fonctionnement. Au fur et à mesure de notre balade, le ciel se dégage alors on se dit que c’est le bon jour pour louer une voiture. Nous voilà donc au volant de notre petit 4*4 pour les 3 prochains jours. Avant de partir explorer l’île, on s’achète des empanadas et des ceviche dans un stand dans la rue. On se dirige vers la plage d’Anakena. On découvre nos premiers Moaïs, 6 sur une plateforme alignés dos à la mer. C’est grandiose !

Le temps se couvre mais on reste confiant. On aperçoit des tables et des bancs alors on se pose pour le pique-nique, face à ce paysage de rêve. Vous voyez venir la chute ? On était tellement bien que la pluie s’est invitée. Au départ quelques petites gouttes (on ne va quand même pas bouger pour ça !) puis rapidement ça se met à tomber bien plus fort. Le temps de ranger nos barquettes et de repartir se mettre à l’abri, on est trempé ! On finit de manger debout tout dégoulinant, terminé le pique-nique avec vue de rêve. Mais nos ceviche n’en reste pas moins délicieux.

La pluie se calme et on reprend la route, on passe par le bord de mer cette fois. Il n’y a pas beaucoup de route sur l’île alors on a vite fait le tour ! On fait un stop au site Te Pito Kura. Les enfants ont peur de la pluie alors ils préfèrent rester à l’abri dans la voiture. Sur ce site, on observe un cercle de pierres avec au centre une grosse pierre et des plus petites disposées comme une table et des chaises.

Nous reprenons la route et continuons à longer la mer. Peu de temps après, on aperçoit au loin, la plateforme des 15 Moais, l’unique plateforme avec autant de statues. On les observe un moment, ils sont fascinants puis on repart rapidement car on entend l’orage gronder au loin et les premières gouttes arrivent. On fait la route du retour sous la pluie, la mer est déchainée et les vagues s’écrasent sur les rochers. Avec cette ambiance, on se croirait presque en Irlande !

On passera le reste de la journée à l’abri dans notre cabane entre siestes et devoirs. Et le soir on déguste notre 2ème poisson, un régal !

Jour 86 (24/09/19)

C’est reparti pour une nouvelle journée en voiture. La météo est meilleure alors on repart faire le même trajet que la veille pour mieux profiter des lieux. Ce n’est pas tous les jours qu’on est sur l’île de Pâques alors on veut en profiter à fond. On retourne donc à la plage d’Anakena, on prend le temps de se balader et de prendre de jolies photos, il n’y a quasiment personne. L’air et la température de l’eau sont un peu fraîche pour se baigner. On aperçoit des chevaux sauvages qui se promènent sur la plage, un peu plus loin on voit un groupe faire de la plongée. Ils sont courageux car il y a beaucoup de vent et il ne fait pas bien chaud. On se balade en s’éloignant de la plage, au bord de l’océan, c’est très agréable.

En repartant, on aperçoit un chemin de terre qui se rapproche de la mer. Il est vraiment défoncé mais on s’y engage quand même et on arrive sur le site de Ovahé, 2 magnifiques criques au bord d’une falaise. Les garçons s’y aventurent pendant qu’avec Julia on prend le temps d’observer la mer qui s’écrase sur les rochers. C’est superbe mais très bruyant !

Puis on reprend notre petit 4*4. En chemin, on se balade sur un site regroupant des pétroglyphes mais on ne voit pas grand-chose et il faut beaucoup d’imagination. On trace donc jusqu’au site Tongariki, celui avec les 15 moaïs, vu un peu trop rapidement la veille. Cette fois on prend le temps, on s’assoit, on l’observe, on le mitraille de photos. Ce site est vraiment magique. C’est dingue de se dire qu’on est devant ces statues qu’on a tellement vu en photo ou à la télé, qu’elles nous regardent !

Après cette émouvante rencontre, on va visiter l’endroit où tout a commencé, la nursery des moaïs, appelée aussi Rano Raraku. C’est ici que les moaïs étaient sculptés avant d’être transportés sur leur plateforme respective. Beaucoup de mystères entourent ce lieu. Comment les pascuans ont fait pour relever ces statues (elles sont creusées dans la roche dans la position allongée) ? Comment les ont-ils transportées ? Pourquoi certains ne sont pas terminés ou d’autres renversés ? Il existe plusieurs théories mais on ne va pas commencer à faire un débat ici. Ce qui est sûr, c’est que ce site est magnifique et impressionnant !

Pour terminer cette visite, on monte jusqu’à un cratère rempli d’eau et de plantes. On croise quelques chevaux sauvages, il y a des petits bancs à l’ombre des arbres. C’est calme, apaisant et vraiment beau !

La journée est bien avancée, on rentre donc au village s’acheter des empanadas et des ceviche (juste à temps, on prend les derniers, normal à 15h30 !) et on rentre pour notre rituel sieste/devoirs. En fin de journée, on repart sur le site de Tahai découvrir de nouveaux moaïs dont un avec des yeux peints en blanc. Il me semble que c’est le seul de l’île comme ça.

Puis on attend le couché du soleil, il se couche tard ici, on reste jusqu’à 20h30. Ça change des pays précédents. Les enfants en profitent pour courir comme des fous de partout. Observer un soleil sans bouger n’est clairement pas pour eux 😊.

Jour 87 (25/09/19)

Cette fois, on anticipe et on part avec le pique-nique ! On prend aujourd’hui la direction du centre de l’île. On va voir le site Ahu Akivi, la seule plateforme de l’île où les moais regardent vers la mer (sur toutes les autres, ils tournent le dos). On dit qu’ils regardent en direction de leur créateur, dans les îles Marquises. Ils regardent aussi en direction du couché du soleil.

Après la visite de ce site, on voudrait rejoindre la côte ouest. Sur le papier (et sur maps.me) il y a bien une route mais dans les faits, la seule route qu’on trouve repart vers le sud. On en profite pour faire une petite balade près d’un volcan et au retour on demande conseil au garde du site. Il nous confirme que la route qui mène vers l’ouest n’est pas accessible et qu’il faut descendre à la ville pour remonter par un chemin de terre le long de la mer. Heureusement que l’île est toute petite. Arrivés au bout de ce chemin, on fait une pause pique-nique avec vue sur la mer (facile sur une si petite île !).

Puis on part visiter des grottes. On marche une trentaine de minutes avant d’arriver au premier lieu, la grotte Ana Kakenga. L’entrée est minuscule, on se demande même si c’est bien là mais en cherchant autour on ne voit rien et puis on finit par voir des gens sortir de ce trou alors on se lance à notre tour. On arrive dans une grotte assez grande avec 2 ouvertures sur la mer, c’est superbe mais légèrement dangereux car en dessous c’est le vide sur plusieurs dizaines de mètres. Cette grotte servait de refuge et de poste d’observation aux habitants de l’île.

On continue notre chemin jusqu’à la grotte Ana Te Pora, moins spectaculaire que la première car l’entrée est plus visible et ne débouche pas sur la mer mais les enfants adorent explorer ce genre d’endroit. Puis on refait tout le chemin inverse à pied, encore une bonne heure mais Julia n’est plus vraiment coopérative (« zen ai marre de marcher ! »).

On repasse en ville chercher des ceviche. Oui on adore ça et les gens qui les vendent sont tellement adorables. Il s’agit d’un couple polynésiens-pascuans, ils parlent français et d’une générosité incroyable, ils ont offert des beignets aux enfants chaque jour (et on a acheté tous ceux qui restaient !) et leurs plats sont super bons.

En fin de journée, Bertrand et Baptiste trouvent le courage de retourner voir le couché de soleil au même endroit que la veille mais le ciel est voilé et c’est moins sympa. Tant pis, ça ne marche pas à tous les coups.

Jour 88 (26/09/19)

C’est la dernière où nous avons la voiture alors Bertrand et les garçons veulent en profiter pour aller voir le levé du soleil. Le réveil sonne, ils se préparent rapidement et partent discrètement. Puis ils reviennent au bout de 5 minutes. Ils se sont levés 2h trop tôt !! Il n’est que 5h du matin pour un levé de soleil aux alentours de 8h. Petit problème de décalage horaire du téléphone… Ils se recouchent pour mieux se relever vers 7h. Mais ça en vaut la peine (bon ok 7h ce n’est pas si tôt non plus), le spectacle est grandiose. Ils restent sur le site un long moment, ils s’amusent bien à faire les photos et ils ont même découvert la plateforme des 17 !

A leur retour, les crêpes sont prêtes pour le petit-déjeuner. Puis on repart visiter un dernier site avant de rendre la voiture. On se rend sur l’ancienne cité Rapa Nui de Orongo. On observe surtout des ruines mais ce site est surtout chargé d’histoires et de légendes comme celle de la compétition de l’homme oiseau. Une course de nage était organisée chaque année jusqu’aux 2 îlots qu’on aperçoit au loin pour déterminer qui sera l’homme oiseau de l’année.

Cette cité était construite sur les contreforts du volcan Rano Kau. Depuis le haut de son cratère, on a une superbe vue sur la mer.

Il est maintenant temps de rentrer rendre notre petit bolide. Pas la peine de préciser qu’avant de rentrer, on a acheté des ceviche 😉. Puis c’est l’heure du rituel combo sieste/devoirs mais bizarrement aujourd’hui, y’a moins de monde dans le groupe devoir ! Puis on est reparti pour un nouveau couché de soleil à 100 mètres de chez nous devant une mer déchainée et des vagues de plusieurs mètres de haut, à défaut des moais. C’est toujours aussi beau !

Jour 89 (27/09/19)

Comme très souvent quand un lieu nous plait, on aime avoir un peu de temps libre pour… Ne rien faire ! On a beaucoup visité ces derniers jours et ça fait du bien de rester sur place. De toute façon, on est maintenant piéton alors on ne peut pas aller trop loin. On va donc se balader en ville pour faire quelques achats souvenir. Bertrand aimerai ramener une statue de Moaï alors on cherche, on cherche. Oui oui une statue dans un sac à dos de tourdumondiste, soyons fou ! On trouve notre bonheur et pas une petite en plus (tant qu’à faire…).

Baptiste, quant à lui, voudrai aller toucher le seul moaï qu’on a le droit de toucher sur l’île parce qu’il est en plastique. Plus facile à satisfaire. Une fois que le groupe de chinois devant nous a fini de se prendre 10 fois en photo chacun leur tour, il peut enfin le toucher !

Bien sûr, on fait un stop pour acheter nos derniers ceviche (mais aussi plats de poulet et beignets !) et dire au revoir, non sans émotions, à cette merveilleuse famille qui nous a nourrit pendant une semaine 😊.

Petit tour au parc (avec wifi !) pour manger tout ça.

Au retour, on passe par la plage aménagée de la ville. On n’a pas nos affaires mais les enfants sont ravis de se baigner en slip. Ça devient n’importe quoi après 3 mois de voyage. On observe les surfeurs qui partent à l’assaut des vagues, il y en a des dizaines (des surfeurs !). Le ciel se couvrent et on a le droit à quelques gouttes mais ça ne perturbe en rien les enfants. On passe déjà notre dernière soirée sur cette île magique, on est déjà nostalgique.

Jour 90 (28/09/19)

Cette fois c’est la fin. Notre hôte nous a autorisé à rester un peu plus tard que l’heure de check out car il n’y a personne après nous. Le rangement des sacs nous prend un peu de temps car on s’étale vraiment de partout quand on reste longtemps au même endroit. Maria, notre hôte, nous a indiqué qu’il y avait une fête locale près du port avec de la musique, des danses et des activités pour les enfants (colliers de perles, guirlandes de fleurs) alors on va y faire un tour. Les enfants se font peindre des motifs tribaux sur le visage avec de la terre par un artiste local. Ils sont trop fiers.

Puis il est temps de rentrer, manger un morceau rapide et de partir pour l’aéroport. Ils ne sont pas stressés ici, on n’est pas vraiment en avance mais Marcello prend le temps de faire un détour pour qu’on en profite une dernière fois et roule à 2 à l’heure pour discuter avec les passants. Avant de partir, il nous a offert à chacun un collier avec un moaï en bois, trop gentil.

Une fois à l’aéroport, nous avons le privilège de passer devant tout le monde, pas à cause des enfants mais parce que nous avons eu la chance d’être surclassé en première classe. On est prioritaire partout. On embarque les premiers et on nous sert une coupe de champagne pendant que tout le reste de l’avion embarque derrière nous. Les sièges sont immenses, on a énormément de place et on peut s’allonger complètement. On s’amuse comme des gosses à tester tous les boutons, les gens à côté doivent nous prendre pour des fous.

Comme on est 5, Lucas se retrouve à côté d’une dame qui changera de place peu de temps avant de décollage, elle doit être allergique aux enfants des sous classe. On nous apporte un menu, à nous de choisir ce qu’on veut manger et on nous sert du vin à volonté. On n’a jamais été traité comme ça dans un avion ! On est presque déçu que ça arrive sur un vol de 5h et pas sur le suivant qui va durer 15h… Et l’avion a même le culot d’arriver 45 minutes en avance. On a presque envie de porter réclamation pour non profitage de première classe ! Bref, une chouette expérience. Depuis ce jour, les enfants nous demandent à chaque fois si on va retourner en 1ère classe… Ils prennent vite goût aux bonnes choses.

On trouve rapidement un taxi pour rentrer. Il est 22h et à cette heure-ci, on est de retour dans notre appartement laissé il y a une semaine en moins de 30 minutes. Voilà, l’île de Pâques c’est déjà fini, on est un peu triste mais aussi reconnaissant de cette chance d’avoir pu fouler le sol de cette île qui nous faisait tant rêver.

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