Jour 103 (11/10/19)
Après 10 jours passés dans la région de Pucon, il est temps de reprendre la route pour découvrir de nouveaux paysages tout aussi sublimes un peu plus au sud du pays. Le gérant des chalets vient nous voir avant de partir travailler pour nous dire au revoir. On est touché. Il fait encore un super temps et la vue sur le volcan Villarica est parfaite pour un dernier au revoir.
Nous avons un peu plus de 300 km à faire aujourd’hui pour rejoindre le village de Llanquihue, au bord du lac du même nom et en face du volcan Osorno. La Ruta 5, l’autoroute qui descend vers le sud permet d’avancer assez vite. Mais on prend quand même le temps de faire un crochet jusqu’au lac Ranco afin de faire une pause pique-nique au bord de l’eau devant un superbe paysage.
Quand on arrive à notre hôtel, le temps s’est couvert et on ne voit pas le volcan Osorno sur l’autre rive du lac, dommage. Ce soir, nous logeons dans une petite cabane en bois toute mignonne mais il n’y a rien pour se faire à manger. Notre hôte nous conseille un restaurant en ville dans lequel on ne mange pas trop mal à un prix très correct. D’ordinaire, on a tendance à éviter les restos au Chili car les prix sont assez élevés et nous avons généralement des logements équipés de cuisine pour nous faire à manger nous-même.
Jour 104 (12/10/19)
On dort super bien dans notre petite cabane et le petit-déjeuner servi par l’adorable gérante est extra. On quitte les lieux en fin de matinée pour rejoindre Puerto Varas qui n’est pas très loin. En arrivant en ville, on voit pleins d’enfants qui se lancent dans le lac avec leur optimiste. Les garçons les regardent avec admiration et envie. On flâne le long du lac et dans la ville, l’environnement ici est très agréable. On se pose dans un pub pour manger, pas très local mais ça nous faisait envie. Nous voici donc à dévorer des fajitas et des ribs 😊 !
Une fois le ventre bien plein, on reprend la route. Notre prochain hôtel n’est pas loin, de l’autre côté du lac (environ 1h de route). La route longe le lac jusqu’à la fin avec vue sur le volcan Osorno. C’est super beau. Son voisin, le volcan Calbuco avec son cône moins pointu est tout aussi beau.
Nous arrivons à notre nouvelle cabane, moins sympa que la précédente mais on a une cuisine pour se faire à manger. On passe le reste de la journée ici, les enfants jouent au parc avec vue sur le volcan. Les températures tombent très vite alors on se réfugie au coin du feu. On n’est pas trop mal ici.
Jour 105 (13/10/19)
Cette fois, on a un peu plus de route à faire alors on essaie de partir pas trop tard (raté, il est déjà 11h !). On continue toujours plus vers le sud et on attaque maintenant la Carretera Australe, la fameuse « Ruta 7 » qui descend tout au Sud du Chili et qui alterne route asphaltée et piste le long de fjords, montagnes et lacs. On est maintenant en Patagonie ! La route traverse de belles forêts pour ensuite longer un lac qui est en réalité un long bras de mer avec des montagnes enneigées en toile de fond. C’est juste magnifique !
On fait un stop à Cochamo, petit village au bord de ce bras de mer pour déjeuner. Il y a peu de vie ici c’est très calme, on voit quelques bateaux/barques partir au loin. L’ambiance nous plait beaucoup, ce calme, une impression déjà de bout du monde. On trouve un petit resto bien local avec personne dedans et on se régale.
Une fois le ventre plein, on reprend la route ou plutôt la piste que l’on a déjà depuis quelques km. La route est assez longue mais les paysages sont magnifiques. On a un superbe volcan en face de nous, c’est magnifique. On alterne avec quelques portions de routes asphaltées, les kms passent plutôt bien et on fait 180 km dans la journée malgré quelques passages difficiles dans lesquels on se retrouve coincés derrière des camions sur des chantiers.
On arrive enfin à Hornopiren, notre étape du jour. On va directement au port pour récupérer nos billets de bateau pour le lendemain mais on est dimanche et c’est fermé. On galère à trouver notre logement et puis on découvre une belle cabane au milieu d’un ranch. On est entouré de chevaux et de poules, les enfants adorent et notre hôte nous a même laissé des œufs frais pour le petit-déjeuner. On passe une super soirée au coin du feu. Bertrand fera voler le drone d’ici et devra le faire atterrir sur le toit de la voiture car les chiens de la propriété voudront le choper en sautant !
La route s’arrête, le ferry prend le relais.
Jour 106 (14/10/19)
On ne se lève pas trop tard ce matin car on doit prendre le bateau à 10h30, il faut y être 1h avant et on doit encore récupérer nos billets. La dame de l’agence nous explique que le bateau a 2h de retard car il y a du vent et le bateau ne peux pas accoster facilement. Et quand une personne de Patagonie dit qu’il y a du vent, on vous laisse imaginer la force du vent… On profite alors de ce temps pour se promener dans le village et aller à la bibliothèque.
Ici on se croirait vraiment au bout du monde. Les quelques personnes que l’on croise vivent paisiblement, sans se presser. On se sent bien. On arrive au port vers midi et on trouve un café qui vend des empanadas alors on se pose là un moment en attendant notre bateau. Quand l’heure arrive, toujours pas de bateau. On le voit au loin tenter de faire des approches mais il fait demi-tour à chaque fois. Ils ont envoyé une navette pour récupérer les passagers piétons mais ceux avec un véhicule sont coincés à bord. Pourtant, on ne trouve pas que le vent soit si fort que ça et il n’y a pas beaucoup de vagues. Mais bon, on n’est pas pilote de bateau alors on ne juge pas. Il y a sûrement un fort courant en plus du vent qui doit rendre les manœuvres délicates. On reste à l’abri dans notre café en attendant.
Notre bateau est là-bas au loin mais il ne viendra jamais à nous…
Vers 15h, on nous annonce que le bateau ne partira finalement pas aujourd’hui mais demain matin à 4h, sachant qu’il faut y être 1h avant, on n’est pas super ravi de cette nouvelle. On fait changer nos billets et on part à la recherche d’un logement pour ce soir car on n’avait pas prévu d’être encore ici. On fait quelques repérages sur booking puis on visite 2 cabanes dont une trop petite. On choisit un peu par dépit, ce n’est pas extra mais la vue est sympa et pour une soirée et une demi-nuit ça fera l’affaire. Au moins, on peut voir le port de notre cabane ! On fait quelques devoirs, on mange rapidement et on se couche tôt !
Jour 107 (15/10/19)
Il est 2h40 quand le réveille sonne. C’est le réveil le plus matinal depuis le début de notre tour du monde. On s’habille rapidement et chaudement et on file au port. Le vent souffle toujours aussi fort que la veille alors nous ne sommes pas très optimistes. De plus, la pluie s’est invitée au tableau. On se gare devant le chemin d’embarquement et on attend. On retrouve le groupe de motard brésiliens rencontré la veille, les pauvres se font un peu mouillés ! Les minutes passent et rien ne se passe. 4h et toujours pas de départ. On finit par tous se rendormir dans la voiture, sauf Baptiste qui attend l’embarquement avec impatience et qui surveille tout ce qui se passe. Puis quelqu’un frappe à notre fenêtre et nous réveille. Il est 5h10, on va embarquer ! Youhou ! Il est 5h45 quand on quitte la terre ferme. C’était bien la peine de se lever aussi tôt ! On reste un moment dans la voiture pour finir notre nuit (sauf Baptiste et Bertrand qui assistent au départ). En Patagonie, on est obligé de s’adapter aux éléments, c’est ce qui fait aussi le charme de cette région du globe.
Il fait jour quand les filles, les dernières à dormir encore, se réveillent enfin. On prend notre petit-déjeuner tous ensemble dans la salle commune du ferry. Les 4h30 de traversée passent assez vite entre parties de yam’s, tablette et lecture. On observe le paysage qui défile mais il y a beaucoup de nuages et il pleut par moment. C’est dommage car on imagine des paysages de dingue derrière tout ça.
On débarque à Leptepu. Il n’y a rien ici à part une cabane en bois et le débarcadère. On roule 10 km sur un chemin de terre dans la forêt, c’est très humide et l’ambiance est très mystique, encore une forte impression de bout du monde. Arrivés au bout de la route, un autre ferry nous attend. Il nous reste 1h de traversée avant d’arriver à Caleta Gonzalo. A partir de là, une piste nous attend jusqu’à Chaiten, 60 km plus loin. Le temps est couvert et le paysage alterne entre forêt et ruisseaux. On met un peu plus d’1 heure pour rejoindre Chaiten.
Arrivés sur place, on commence par se renseigner sur les ferrys pour repartir d’ici. Notre idée est de rejoindre l’île de Chiloe. Il y a 2 possibilités, soit on repart de Chaiten dans 2 jours, soit d’une ville 200km plus bas dans 3 jours. A raison d’une traversée par semaine en cette saison, les options sont limitées. On décide de se poser dans un resto à l’abri du mauvais temps pour réfléchir à la suite. On tourne un moment dans le village, ce n’est pas bien grand et il n’y a pas grand-chose d’ouvert. Peu de monde aussi dans les rues. On ne s’attendait pas à ça. En fait, on ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Il y a une drôle d’ambiance. On trouve une pizzeria mais elle est fermée. Un autre resto nous annonce qu’ils n’ont que 2 plats et nous conseillent d’aller ailleurs pour plus de choix. On trouve finalement un endroit bien sympa au bord de la plage, les plats sont assez chers (presque autant que chez nous) mais on mange bien et il y a même de la bière artisanale. Après vérification de la météo des prochains jours, on décide de ne pas descendre 200 km plus bas, ce serait dommage et frustrant de ne pas profiter des beaux paysages que nous aurait offert cette route.
Chaiten
On part ensuite à la recherche de notre logement, on arrive dans une jolie petite cabane. On fait rapidement un feu pour se réchauffer de toute cette humidité et on réserve tout de suite une nuit de plus. Ce sera repos pour la fin de la journée avec une bonne soupe au dîner. Ce fut une longue journée.
Jour 108 (16/10/19)
On entend la pluie tomber sur le toit de notre cabane quand on se réveille, ça annonce le programme de la journée ! On se fait un bon petit-déjeuner, un peu de logistique et on décide d’aller se promener. On voudrait monter sur le volcan Chaiten, 3h de rando annoncée et pas de neige cette fois. Mais pas de chance, quand on arrive au pied de la rando, on se rend compte que le sommet est complètement dans les nuages. Finalement on renonce (pour le plus grand bonheur de Lucas qui ne s’est pas encore remis de sa dernière rando dans la neige) et on décide de continuer la route vers le sud.
On roule jusqu’au lac Yelcho. On a même quelques jolies éclaircies. On pique-nique sur une plage au bord de l’eau, Lucas perd même une dent en croquant dans son sandwich, jusqu’à ce que la pluie nous chasse.
Au retour, on s’arrête acheter nos billets de bateau pour partir le lendemain. Fin de journée au calme à notre cabane, les enfants sont contents d’avoir du temps pour jouer dehors.
Jour 109 (17/10/19)
Cette fois, il pleut vraiment beaucoup sans discontinuer et les enfants ne peuvent pas jouer dehors. On passe la matinée à faire les sacs et à profiter de notre logement au chaud et au sec. En début d’après-midi, c’est l’heure d’aller prendre notre ferry pour rejoindre l’île de Chiloe.
On fait un dernier tour dans les rues de Chaiten sous la pluie avant de partir, on a beaucoup aimé l’ambiance qui se dégageait ici. On tente de faire des courses mais tout ferme ici l’après-midi.
Nous nous présentons à l’embarcadère 1h en avance et on monte tout de suite dans le bateau cette fois. Il n’y a presque personne. La voiture est solidement attachée alors on se dit que ça va bouger un peu pendant la traversée. Dans les toilettes, on trouve un panneau qui indique qu’il ne faut pas vomir dans les lavabos. Mylène commence à être vraiment pas rassurée. Finalement, tout se passe bien et personne n’est malade.
On arrive comme prévu à 19h à Quellon, on fait rapidement quelques courses pour le repas de ce soir et on se dirige vers notre cabane. Cette fois, la cabane n’est pas top, ça sent le vieux, il fait froid et il n’y a pas de chauffage dans les chambres. Mais les logements étaient tous assez chers ici et on a pris dans les moins chers et il n’était pas si mal noté sur booking. Pour une nuit, ça fera l’affaire.
Pour mieux comprendre le périple de ces derniers jours, voici une carte qui résume les routes empruntées :
Demain, de nouvelles découvertes nous attendent…
Impatient de lire la suite du voyage… je sens déja le vent de l’aventure …
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