Atacama et son désert le plus aride du monde

Jour 64 (02/09/19)

Après une bonne nuit de sommeil, nous commençons à réfléchir à l’organisation de nos prochains jours ici à San Pedro de Atacama. Nous prévoyons de louer une voiture pour quelques jours pour explorer les environs et on aimerai observer les étoiles. On part donc se balader dans le centre pour se renseigner sur tout ça. On commence par booker une soirée d’observation des étoiles dans 2 jours. Au niveau de la location de voiture, on se rend compte que les prix sont plus intéressants sur internet alors on réserve une voiture pour le lendemain midi pour 3 jours et demi. On passe le reste de la journée à se reposer à l’hôtel et à faire des devoirs. On est bien fatigués de ces derniers jours et une journée de repos et un peu de calme ne nous fait pas de mal.

En fin d’après-midi, nous ressortons nous promener. Nous avons rendez-vous avec une autre famille de tourdumondiste, Lionel et Marion et leurs 2 filles de l’âge de Julia et Lucas. Les enfants deviennent complices en moins de 2 secondes, surtout Julia et sa « fille » comme elle l’appelle. Et les parents passent une très bonne soirée sur une terrasse à boire de la bière et manger des frites ! A 20h, on se fait mettre dehors par le serveur et comme on n’a pas envie de se quitter si vite, on achète 2 bouteilles de vin chez le caviste du coin et on file terminer la soirée dans leur logement, un très bon moment.

Jour 65 (03/09/19)

Encore une matinée calme aujourd’hui, on fait encore des devoirs et un peu de lessive (faut bien de temps en temps). En début d’après-midi, on part récupérer notre voiture, on se retrouve avec un énorme 4*4. On prend quelques infos à l’office du tourisme pour savoir quoi faire (oui, on n’a pas préparé grand-chose en avance). Ça fait 2 mois qu’on n’avait pas eu notre propre véhicule, ça fait plaisir de retrouver la liberté d’aller où l’on veut et Bertrand est super content de conduire.

On décide de partir vers le sud. Sur la route, on s’arrête plusieurs fois pour observer le paysage et faire des photos. On croise même le tropique du Capricorne. On roule jusqu’aux lagunas Miscanti et Miniques, la route est longue et les derniers km se font sur une piste dans de superbes paysages. Malheureusement quand on arrive, le site s’apprête à fermer dans 10 minutes, il ferme 2h plus tôt juste ce jour-là ! On est un peu déçu d’avoir fait tout ce chemin pour rien mais on préfère revenir une autre fois et profiter correctement du site.

Du coup, on refait le chemin inverse mais en passant par une autre route ou plutôt par une piste qui longe le salar d’Atacama, le 2ème plus grand salar d’Amérique du Sud. Mais il est moins blanc et moins sympa que celui d’Uyuni (oui on fait les blasés 😊) mais il est situé dans un cadre absolument magnifique.

On fait un crochet par la laguna Chaxa. Ce lac a la particularité d’abriter de nombreux flamands roses et une autre espèce d’oiseaux. Il est l’heure du coucher du soleil et le spectacle est grandiose avec le salar et les flamands roses. On reste un moment à faire des photos. Baptiste réussira même à mettre un pied dans l’eau salée !

Jour 66 (04/09/19)

On essaie de ne pas partir tard aujourd’hui car la voiture nous coûte assez chère et on veut en profiter un max. Cette fois-ci, on part vers le nord et on roule jusqu’à la Valle Arco Iris (vallée arc-en-ciel). Sur la route, on s’arrête visiter un site avec des pétroglyphes, on observe plusieurs dessins sur les rochers.

Quand on arrive dans la vallée Arco iris, les couleurs des montagnes qui nous entourent sont incroyables. Ça passe du vert à l’orange, on voit même un peu de bleu. Un troupeau de lamas se promènent au milieu de tout ça. On se balade même au fond d’un canyon. On ne croisera que 2 autres voitures, les agences touristiques ne viennent pas jusqu’ici et c’est bien dommage.

Avant de partir de San Pedro, on a acheté une vraie baguette de pain (on a trouvé une boulangerie dans le village), du fromage à tartiner et du jambon alors on se fait un bon pique-nique devant ce superbe paysage.

On file ensuite à la Valle de la Marte (vallée de Mars). Cet endroit est fantastique et tellement désertique. On serpente sur une piste entre des falaises et des roches rouges puis on arrive au pied d’une immense dune de sable. On quitte nos baskets et c’est parti pour l’ascension. Il y a de fortes rafales de vent et on se prend du sable de partout. Il vaut mieux garder la bouche fermée ! On s’amuse comme des fous, on redescend en courant et en faisant des roulades.

On a du sable de partout ! Avec le même ticket, on a le droit de revenir pour le coucher de soleil alors on décide de rentrer se laver de tout ça (le site n’est pas très loin de la ville). On revient juste à temps pour le coucher du soleil. Le ciel est un peu voilé mais c’est magnifique. Les couleurs sur les montagnes derrière nous et sur la dune sont superbes.

On ne traine pas trop car on doit rentrer manger pour être à l’heure pour observer les étoiles. Mais quand on se présente au bureau, on nous annonce que le tour est annulé car il y a trop de nuages. On peut reporter notre inscription au lendemain mais les seules places restantes sont à 23h, trop tard pour nous avec les enfants. On prend donc des places pour le surlendemain à 21h, en espérant que la météo soit plus clémente cette fois.

Jour 67 (05/09/19)

On a hésité à se lever à 4h ce matin pour aller voir des geysers à 2h de route de San Pedro mais on avait la flemme et les enfants ne voulaient pas y aller alors on les a écoutés et on a dormi un peu. La journée commence par une visite aux bureaux de Chile express, le colis pour les hélices du drone est arrivé !!

On reprend la route en direction des lagunas Miscanti et Miniques. Cette fois on ne fait pas de stops photos et on se rend compte que la route est super longue pour y aller. On entre sur le site et on aperçoit rapidement la première lagune au loin. Elle est immense et magnifique. On fait un premier stop pour s’en rapprocher un peu et un guide nous prend la tête parce que Julia est sortie du sentier (de 2m) et que c’est un espace protégé. Mais elle n’a que 2 ans !

On continue ensuite jusqu’à la laguna Miniques, plus petite mais d’un bleu plus profond. Les 2 lagunes sont surplombées d’un volcan du même nom. On a acheté de quoi se faire des sandwichs et on pique-nique encore une fois devant un paysage de rêve.

On refait la route en sens inverse pour aller sur la vallée de la Lune cette fois. Il faut savoir que les visites « libres », c’est-à-dire sans agence avec un tour organisé, ne se font que le matin. Si on veut y venir l’après-midi, il faut réserver la veille. Sur le chemin du retour, on s’arrête au village de Socaire pour aller voir son église.

Le site de la vallée de la Lune est très étendu. On commence par aller tout au bout du site, jusqu’au Tres Marias, des formations de sel afin de revenir progressivement.

Puis on fait une petite balade vers d’anciennes mines d’extraction de sel (oui tout tourne autour du sel ici !).

On monte ensuite sur une dune de sable depuis laquelle nous avons une très belle vue panoramique sur tout le site. On pense que la rando fait une boucle alors Bertrand rentre à la voiture avec Julia et Lucas pendant que Mylène continue avec Baptiste et redescend de l’autre côté de la dune, pensant rejoindre un autre parking un peu plus loin. Mais une fois en bas, on se rend compte que le chemin remonte et on se retrouve au bord d’une falaise ! On comprend alors que le chemin ne fait pas de boucle alors on repart en courant pour tout remonter et tenter de rattraper Bertrand. Quand on arrive sur le parking, il est encore là, lui aussi a compris en ne voyant pas d’autre parking sur le chemin que le sentier ne faisait pas une boucle. Ouf !

On finit la visite de ce lieu par la Duna Mayor pour aller observer le coucher du soleil. Il est déjà assez bas quand on arrive. Le spectacle est joli mais il y a beaucoup de monde, beaucoup de groupes et on en a vu des plus jolis (oui on fait les blasées, encore !). Dans la seconde où le soleil disparaît derrière la montagne, les agences rappellent tout le monde, c’est dommage car c’est souvent à ce moment là que les plus belles couleurs apparaissent.

On rentre prendre une bonne douche et manger tranquillement à notre auberge. Encore une grosse journée aujourd’hui !

Jour 68 (06/09/19)

C’est déjà notre dernier jour avec la voiture et on aimerai en profiter à fond alors après une petite grasse mat, on décide d’aller voir un site tout près de la ville (on a hésité à aller voir un autre salar mais il y avait encore beaucoup de route et on avait la flemme). On arrive sur un site archéologique mais l’entrée est payante. On en a un peu marre de tout le temps payer dès qu’on veut faire un truc alors on fait demi-tour. Oui car tout est payant ici, toutes les lagunas, les vallées arcoiris, de Mars et de la Lune… Il y a un autre site juste à côté mais idem encore payant ! On roule finalement sur la route en direction de Calama et on profite du paysage qui est magnifique, on fait un stop au bord de la route pour faire voler le drone avec ses nouvelles hélices !

On rentre en ville en fin de matinée et on décide de manger dans un resto local, on mange bien et pour pas trop cher. Il y a en plusieurs mais ils sont situés à l’écart des rues touristiques.

On rend la voiture de location et on rentre se reposer car le temps devient menaçant. On passe à l’agence pour la soirée avec les étoiles mais la soirée n’est toujours pas annulée alors qu’on verra rien avec ce temps. Il faudra revenir à 20h. Le reste de la journée est consacré au repos et aux devoirs. On ressort donc à 20h et comme on s’y attendait, la soirée est annulée. Le ciel est toujours couvert et on pouvait deviner qu’il pleuvait au loin sur les montagnes.

Jour 69 (07/09/19)

Le réveil sonne encore ! Ce matin, on veut tenter d’aller à l’ALMA, un grand observatoire astronomique qui possède le plus grand télescope du monde (16 km de diamètre). Le ciel et la météo du coin font du Chili un endroit parfait pour observer les étoiles. Mais il faut réserver longtemps à l’avance pour avoir une place (environ 1 an). Comme cette visite est gratuite, un grand nombre de personnes s’inscrivent sans savoir s’ils pourront y aller, une liste d’attente est donc créée, elle aussi déjà complète depuis plusieurs mois. Il ne reste plus qu’à se présenter au départ du bus et à espérer que suffisamment de personnes ne viendront pas pour avoir une place, premier arrivé, premier servi. Nous sommes les 7ème à 11ème sur la liste d’attente non officielle. Au départ il n’y a pas grand monde puis on voit les gens arriver en masse, le bus se remplit. On attaque la liste d’attente officielle mais peu sont là. A la fin des 2 listes, il reste 5 places. Donc on ne pourra pas y aller. Mais les 4 personnes devant nous dans la liste ne veulent pas y aller à 3 et laisser un des leurs sur le carreau alors ils nous laissent leurs places. Bertrand peut donc y aller avec les garçons, Baptiste attendait ça avec impatience ! Mylène rentre donc à l’hôtel avec Julia. Elles se reposent et font des jeux. Pendant ce temps, les garçons apprennent pleins de choses. Ils ne peuvent pas monter sur le plateau où se situe le télescope et ses nombreuses antennes mais une antenne était devant le bâtiment pour être réparée et ont pu la voir bouger. Ils étaient bien contents malgré une visite parfois un peu longue.

A leur retour, on veut aller manger en ville mais il y a une sorte de tempête de sable, c’est un peu le chaos. Alors on décide de prendre à emporter et de rentrer manger à l’abri. Après-midi sieste pour Julia et devoirs pour les garçons. On est à nouveau inscrit pour aller voir les étoiles mais en espagnol. Avec cette météo, on ne tente même pas de sortir. Dommage c’était notre dernière tentative. Pour une région où il fait tout le temps beau, on repassera !

Jour 70 (08/09/19)

Ce matin on ne met pas le réveil mais on est réveillé par des coups à notre porte à 9h20. C’est la gentille dame de l’hôtel qui prépare le petit-déjeuner qui vient nous demander si on veut prendre notre petit-déjeuner car il est déjà 10h20 et qu’il est normalement servi jusqu’à 10h. On ne comprend pas au début puis on se dit qu’on a dû changer d’heure dans la nuit. Après vérification sur le net, on confirme que l’on vient de passer à l’heure d’été. On prend donc notre petit-déjeuner tardif et on décide de notre programme de la journée, NE RIEN FAIRE ! On est un peu crevé de ces derniers jours et on a besoin de repos avant de repartir demain en Argentine. Puis il se met à pleuvoir quasiment toute la journée alors ce programme est parfait. On n’a pas bien chaud car tout est ouvert dans notre hôtel et l’eau fuit de partout. On en profite pour organiser un peu la suite du voyage et faire des devoirs.

On prépare nos affaires pour le lendemain car le réveil sonne à 5h30, nous avons un bus à 7h pour Salta.

Jour 71 (09/09/19)

Le réveil est difficile mais grâce à la musique du Connemara, Lucas se lève comme un chef, même Julia ! On fait des progrès dans ce voyage. La gare routière n’est pas loin mais le trajet pour y aller est long pour Julia et il fait très froid. Et quand on arrive à la gare routière, on découvre une affiche disant qu’il n’y a pas de départ aujourd’hui. On a peur de comprendre… On attend de longues minutes dans le froid jusqu’à ce qu’une dame arrive pour nous expliquer qu’il a beaucoup neigé sur la route vers la frontière et que celle-ci est fermée. Et donc les bus en provenance de Salta n’ont pas pu passer hier. Elle nous replace sur le bus du lendemain à condition que la frontière rouvre aujourd’hui et que le bus puisse venir. Ici quand il neige, ils n’ont pas de déneigeuses, ils attendent que ça fonde. Elle nous propose de laisser notre numéro de téléphone pour nous tenir informé mais on n’aura aucune nouvelle de la journée.

On rentre à l’hôtel, heureusement notre chambre est toujours dispo alors on réserve une nuit de plus. Julia et Lucas retournent se coucher. Du coup, on peut prendre notre petit-déjeuner ici. On tente de négocier avec notre logement à Salta pour ne pas payer la nuit qu’on va louper, c’est pas gagné ! On prévient aussi notre loueur de voiture qui nous envoie le lien d’un site pour surveiller la frontière. Pour le moment, ce contre-temps nous fait seulement rater une journée de visite à Salta, on espère que ça ne va pas durer plus longtemps sinon on va devoir accélérer notre road-trip au nord de l’Argentine (nous sommes maintenant contraint par notre vol pour l’île de Pâques qui approche).

On fait un dernier tour en ville et on passe le reste de la journée à faire la sieste et des devoirs. On repasse à la gare routière se faire confirmer que le bus partira demain matin car on a vu que la frontière était ouverte mais elle ne nous confirme rien, elle dit qu’elle enverra un message, mais on ne recevra toujours rien. On passe, on l’espère, notre dernière soirée à San Pedro. On a adoré cette région, les paysages étaient vraiment magnifiques et irréels !

6 commentaires sur « Atacama et son désert le plus aride du monde »

  1. Trop cool de pouvoir vous suivre à nouveau ! Les photos sont comme toujours magnifiques… le coucher de soleil sur le salar…
    Dommage pour les étoiles… on organisera une séance de rattrapage à Grenoble, c’est pas le ciel Chilien mais ça se défend 😉 Bonne route !

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  2. Bonjour,
    Merci de nous faire profiter de votre périple on s’evade et nous apprécions vos photos ainsi que vos commentaires.
    Bonne continuation, Bisous à tous….
    Jacques et Josette.

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  3. Bonjour
    Merci pour cet article pleins de détails importants ! Pourriez vous me donner plus d’infos sur le lieu et l’horaire pour le bus ALMA
    Merci beaucoup

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    1. Bonjour,
      Lorsqu’on n’est pas sur la liste officiel, il faut se présenter vers 8h, 8h15 car le départ du bus est à 9H. Et après ils font par ordre d’arrivé, c’est pour ça que vers 8h c’est bien. Pour le lieu, c’est en face du marché artisanal, dans la même rue que la gare routière, juste à côté d’un petit parc avec des agrets de sport.

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